La disponibilité du service

C'est la partie la plus drĂ´le de l'histoire. Le responsables de Geoportail n'ont pas pensĂ© une seconde avoir du succès avec leur service : ils ont largement sous-dimensionnĂ© leurs serveurs (je ne sais mĂŞme pas si je doit mettre un s Ă  serveur). RĂ©sultat : il aura fallu près d'une semaine après la mise en route officelle du service pour que le site internet s'affiche sans voir s'afficher un message d'excuse navrant.

La surface couverte

Le service de Google remporte cette manche haut la main, ayant un couverture mondiale. Vous me direz que Geoporail n'a pour but que la couverture française, ce qui n'est pas faux, on pourrait donc en déduire que la superficie à couvrir étant réduite le service en est d'autant amélioré... ERREUR !

Le détail des photos

J'ai lu çà et là que Geoportail porposait des photos aériennes (et non satellitaires, comme Google Maps) d'une précision de 50cm sur toute la France (c'est-à-dire qu'un pixel de l'image représente 50cm en réalité. Mauvaise source d'information ou désinforation mais l'échelle maximale proposée par le service français est de 1:3000 (1cm sur la carte = 30m dans la réalité), on est bien loint des espérances, et surtout loin du détail de Google Maps sur les zones les plus précises.

Point positif, s'il en est, pour les zones peu peuplĂ©es de province Geoportail s'avère plus performant (que Google) mais n'est pas transcendant. C'est quand mĂŞme je dois l'avouer, le point positif de ce service ; tout le monde (euh pardon, tous les français n'habitant pas dans les grandes villes.

L'interface utilisateur

Hem, comment dire, commençons par l'affichage normal de la France. Déjà là les choses se passent mal : impossible de dézommer pour voir la France en entier et ensuite rezommer sur une zonz qui nous intéresse. La page se chage sur un vue de la région parisienne et pour avoir une vue de la bretagne ou de Marseille il faut jouer de la souris pour se déplacer (lentement, très lentement) vers la région désirée.

Outils de navigationLes outils de navigation : non seulement les icĂ´nes sont moches, mais en plus les outils ne sont pas utiles. Plage de zomm trop Ă©troide, coordonnĂ©es inexistantes, minimap non cliquable...

N'ayant pas la patience de faire un scroll fastidieux je me décide à utiliser l'outil de recherche.
Pour trouver une ville pas de problèmes, enfin si on utilise la bonne syntaxe : le nom de la ville suivi du numéro de département (séparés par un espace, oubliez la ponctuation pour séparer les termes de recherche). Oubliez aussi les codes postaux, les résultats sont carréments faux. De plus il n'y a pas moyen de rechercher d'adresse précise ou de noms de lieux importants (tour eiffel, vieux port, etc.).

Je me dirige alors vers la page "Lieux remarquables" oĂą je vois s'afficher une liste d'une quarantaine de lieux classĂ©s dans diffĂ©rentes catĂ©gories qui pourraient d'ailleurs se recouper (par exemple histoire, chateaux et monuments). C'est Ă  se demander s'il elles n'ont pas Ă©tĂ© choisies au hasard pour donner un semblant de sĂ©rieux au site. Il est Ă  remarquer qu'il n'y a aucun DOM ou TOM dans ces "lieux remarquables". Serais-je mauvaise langue si je disais que c'est pour dissimuler le fait que seul l'affichage des cartes est disponible (quand ce n'est pas repoussĂ© Ă  septembre) pour la plupart DOM-TOM ?

Pauvre Guyane françaiseLes DOM-TOM ne sont pas gâtés. La plupart ne sont pas couverts par les photos aériennes. Seule la carte est disponible, et encore mal scannée comme ici en Guyane française.

Parlons-en des cartes. Il est possible, en effet, de basculer de l'affichage photographique Ă  d'autres modes de visualisation (carte, relief et routes).

  • Le mode relief montre comme son nom l'indique l'altitude du territoire grâce Ă  un jeu d'ombres et de couleurs. Bon, je ne suis pas contre, mais je vois mal l'utilitĂ© d'un tel mode surtout qu'il n'y a aucune valeur numĂ©rique d'altitude...
  • Le mode carte montre des cartes scannĂ©es de l'IGN. C'est plutĂ´t une bonne idĂ©e, surtout grâce Ă  la qualitĂ© des cartes de l'IGN et bien que les passages d'une Ă©chelle Ă  une autre soient assez dĂ©sagrĂ©ables. LĂ  oĂą le bât blesse c'est qu'a certain endroits le scan est assez mal fait et on voit les plis de la carte papier, ce qui donne une impression de travail bâclĂ©.
  • Le mode routes. A part la couleur, y a-t-il une diffĂ©rence avec la carte ?

Il y a tout de même une idée intéressante dans la visualisation de notre France vu du ciel : il est possible d'affiher une transparence entre deux des quatre modes d'affichage, ce qui équivaut un peu au mode "mixte" de Google Maps.

Autres remarques en vrac

  • L'interface de navigation sur la carte est très peu pratique et vraiment pas rĂ©active.
  • La mini carte affichĂ©e n'est pas navigable : quel intĂ©rĂŞt ?
  • L'affichage des coordonnĂ©es n'est pas disponible sur tout le territoire ; NaN s'affiche parfois Ă  la place de la lattitude et les longitude.
  • L'idĂ©e de pouvoir tracer un cadre autour de la zone Ă  grossir est très bonne, de mĂŞme que le clic alternatif de la souris pour dĂ©zoomer.

Erreur d'affichage des coordonnĂ©esAffichage des coordonnĂ©es : dès fwa wi, dès fwa non.

En conclusion

L'enfer est pavé de bonnes intentions. Ce service, revendiqué haut et fort par notre gouvernement n'est tout simplement pas à la hauteur de ses promesses. Peut-être y parviendra-t-il dans un avenir plus ou moins lointain. Mais à l'heure actuelle c'est une bien triste image que l'on donne.