Gros becs

Comme j'ai un jour de libre j'en profite pour commencer à visiter Dublin. L'aperçu que j'en ai eu hier m'a donné envie d'en voir plus. Sur ma carte magique de la ville j'ai plusieurs itinéraires pour découvrir la ville à pied, mais bon, les cartes c'est comme les notices de meubles en kit, ça ne se regarde qu'en cas d'extrême urgence... J'ai décidé d'aller voir le Guinness Storehouse, histoire de découvrir un peu la "culture" du pays... je prends donc la direction, approximative, de ce haut lieu du patrimoine irlandais. Chemin faisant je passe devant la Christ Church Cathedral, les quatre cours de justice et l'Augustinian Church (la légende des photos le dit très bien).

Après quelques détours, j'arrive dans le quartier Guinness. Je l'appelle comme ça parce que dans ce quartier tout appartient à Guinness. Même les noms des rues, partout ailleurs écrits en blanc sur des panneaux bleus, sont en lettres dorées sur fond noir - ce qui donne un certain style, je trouve. Bon, le quartier n'en est pas moins "industriel" pour autant, disons que niveau tourisme c'est pas top... m'enfin, j'aperçois le panneau indiquant le Guinness Storehouse.

J'entre donc dans ce palais de l'or noir... je vois avec plaisir, que le tarif d'entrée est réduit pour les étudiants (plus de 30% de réduc, quand même, ça ne se refuse pas), et l'on me remet alors le galet magique qui me permettra d'avoir une pinte gratuite à la fin de la visite. Je découvre au fur et à mesure les étapes de la fabrication de ce délicieux breuvage ainsi que les cinq ingrédients qui le composent : l'eau des montagnes Wicklow, l'orge, le houblon, la levure et... l'amour du maitre brasseur. Bon, ça fait très propagande, il ne fallait pas s'attendre à autre chose, mais ça a le mérite d'être très bien présenté et mis en scène... jusqu'au musée lui même qui a la forme d'une pinte de Guinness. Les photos décriront mieux que moi la visite.

Au 4e se trouve un "mur d'or" (à défaut de livre d'or) où l'on peut laisser son propre message. Je ne manque pas l'occasion de laisser une dédicace à tous les membres de la GGT (Guinnessly Gloumouth Team, pour ceux qui l'auraient malheureusement oubliée).

Arrivé en haut (oui, le musée se visite de bas en haut), je me trouve dans le "Gravity Bar", je prends ma pinte et observe Dublin de haut. J'ai même droit à l'arrivée du soleil sur les montagnes et le port, ce qui est du plus bel effet.

En sortant je traverse la rivière Liffey et me dirige vers le Wellington monument dans le Phoenix Park. Le soleil me donne alors un éclairage magnifique pour quelques photos, puis je retourne vers le centre en passant (par hasard) devant la Old Jamesson's Distillery où je ne ferai que prendre l'alambic en photo, la visite sera pour un autre jour.

Un repos bien mérité m'attend, mine de rien cette "petite" ballade aura été bien longue...

Enfin ! Suite à un problème de spam, Free a décidé de fermer l'accès au site et de supprimer les donnés trop volumineuses, en l'occurrence les commentaires. J'ai réussi à en remettre quelques uns à partir de la sauvegarde que j'avais, mais d'autres - tous ceux postérieurs au 30 juin - sont perdus. Du coup, pour pas que ça ne se reproduise j'ai fermé les commentaires.

J'ai un peu la flemme d'écrire les derniers billets concernant New York et Boston... donc il faudra patienter ;) !

Je ne les ai eues qu’aujourd’hui, les notes définitives sont arrivées, voici les résultats de cette session canadienne :

• Évaluation financière : C
• Recherche-action : B+
• Processus et systèmes de support : A
• Conception de projet : C
• Planification : A+

Ce qui signifie que la partie cours est remplie avec succès, reste le mémoire de stage, mais faudra attendre que le stage soit fini .

Ce matin après une nuit horrible dans la voiture à Atlantic City nous prenons la route de New York City. Nous arrivons par le sud, Staten Island, Brooklyn et entrons dans Manhattan par le Brooklyn Bridge nous prenons vers le sud sur Broadway, vers le quartier des affaires, avant de remonter vers Central Park en passant devant l’Empire State Building et le Chrysler Building, enfin nous redescendons de nouveau par Broadway pour voir Times Square. Nous sommes ensuite repartis vers le New Jersey, en particulier Jersey City pour trouver un motel où dormir cette nuit.

Bon à raconter comme ça, c’est un peu rapide, mais on a mis un bout de temps à le faire en voiture, entre la circulation et les travaux omniprésents dans la ville. Le moins qu’on puisse dire c’est que la grosse pomme est vraiment grosse, énorme même. Pas vraiment accueillante, à part peut-être le quartier Greenwich Village, vu trop rapidement aujourd’hui, à approfondir demain, mais incontestablement impressionnante.

La visite nous a donné un bon aperçu, mais c’est demain que les choses sérieuses commencent avec la visite à pied…

De bon matin nous nous rendons vers le Pentagone et découvrons par hasard qu’il existe juste à côté une Pentagon City ! Très peu de photos d’une part parce qu’il y a des panneaux d’interdiction un peu partout et d’autre part parce qu’il n y a pas grand-chose à voir. Ben, oui, ce pentagone est tellement grand qu’il faut le voir de haut pour se rendre compte de sa forme, sinon on ne voit qu’un immeuble long dont les murs ne tournent pas à angle droit.

Ensuite nous passons par Langley, pour essayer de voir le siège de la CIA. Là non plus nous ne verrons pas grand-chose. En suivant le panneau « George Bush center for Intelligence » (un comble !) nous ne tombons que sur une barrière bien gardée… nous ne plaisanterons pas avec ceux là. Au final la ville de Langley est pas mal du tout, un peu perdue dans la forêt, mais nous n’aurons rien vu de la CIA.

Déçus, nous repartons, essayant de trouver un endroit où manger le midi, dans un premier temps on n’arrêtait pas de retomber sur le Pentagone, sans le vouloir, à croire que c’est comme Rome, tous les chemins y mènent. Ensuite nous nous nommes perdus dans Georgetown, ce qui nous a donné l’occasion de voir un peu la ville, au demeurant très agréable. Beaucoup de verdure, l’université, des galeries d‘art à tous les coins de rues, j’ai vraiment beaucoup aimé !

À ½ heure de route de là, Baltimore, pas exceptionnelle, un peu fourre tout. Ca fait un peu cité balnéaire tout en ayant un centre ville avec ses gratte ciel… les styles sont très mélangés, j’ai vraiment trouvé que ça faisait fouillis, trop de styles tue le style .

La prochaine ville sur notre route est Philadelphie. Bonne surprise, la ville est beaucoup mieux que ce à quoi je m’attendais, bon pas transcendante, mais pas mal du tout. Rien de très original toutefois, rien ne ressemble plus à une grande ville américaine qu’une autre grande ville américaine…

Au final nous reprenons la route vers Atlantic City. Chemin faisant nous nous arrêtons pour faire de l’essence… erreur grave ! La pompe est no self service, bon admettons. Le mec qui nous sert est vraiment deux de tension (stone ?) et met pas mal de temps pour faire son travail. Bon, nous payons et repartons. 200m plus loin, sur la bretelle pour reprendre l’autoroute, JC me dit « le con, j’ai l’impression qu’il à pas refermé la trappe à essence ». Vérification faite, effectivement, il a oublié de refermer la trappe, mais aussi de remettre le bouchon du réservoir, qui était resté sur le toit, mais qui n’y est plus ! Demi-tour, demande de bouchon au pompiste, cherchage de bouchon, trouvage de bouchon… cassé en deux ! Une voiture (nous ?) a roulé dessus. Le pompiste s’excuse rapidement, nous dit d’aller voir son manager, qui s’occupe de nous à la vitesse d’un escargot asthmatique. Il finit par appeler son propre manager (le seul habilité à résoudre un telle situation de crise ) et finit par nous proposer 15$ ou le remboursement d’un bouchon acheté où on veut. Nous prenons les 15$ (ce qui fait plus que rembourser le plein) et recollerons nous-mêmes le bouchon.

Avant l’arrivée à Atlantic City nous traversons Pleasantville. Nous nous demandons s’il s’agit de la même que dans le film éponyme… à vérifier.

Après avoir traversé la zone magasins, puis la zone motels, puis la zone restos nous arrivons enfin à destination. Autant le dire tout de suite, rien à voir avec Las Vegas. Peut-être dans quelques années. Là tous les néons des immeubles et des casinos sont rouges, peut-être obligatoire dans la ville… Au-delà de la rue principale un autre îlot de casinos se détache au loin, peu nombreux mais plus colorés. Nous choisissons le Harras, nous garons et entrons.

Et là c’est la folie ! À voir à la TV ou dans les films ça n’a rien de commun avec la réalité. A perte de vue des machines à sous, on avance, on passe un coin et là encore plus de machines, on continue : il n’y a quasiment que ça, dans tous les coins. Nous nous posons à un bar histoire de nous remettre avant d’aller tenter notre chance. Chose remarquable dans le comptoir du bar se trouvent des pains de glace, constamment réfrigérés et éclairés ce qui donne un effet super original et surtout permet de tenir les boissons au frais.

Nous sommes prêts pour jouer, nous allons donc changer un peu d’argent, pour avoir des jetons. Nous apprenons alors qu’il n’y en a pas en dessous de 5$. Ok, nous nous rabattons donc sur les machines à sous, dommage, j’aurais bien joué à la roulette ou au blackjack. JC se met sur une machine assez compliquée, appuie un peu sur tout les boutons au hasard et dépense ses crédits vachement rapidement, moi j’en prends une plus simple… ça dure un peu plus longtemps, à un moment je remonte même quasiment à ma mise de départ, mais inévitablement je perds le tout.

Il se fait tard, nous partons chercher un coin sombre ou se poser pour dormir dans la voiture… pas évident dans une ville aussi éclairée. Finalement nous trouverons notre bonheur dans le parking d’un collège de la ville.

Après un dernier tour dans Pittsburgh au petit matin et quelques photos supplémentaires, en route pour Washington, DC. Nous arrivons par la George Washington Parkway, une sorte d’autoroute très belle, le long du Potomac. Nous sortons et tombons pile en face du Lincoln Memorial. Nous remontons jusqu’au Washington Monument. Nous reprenons ensuite la voiture pour nous rendre au Capitol puis à la Maison Blanche, qui en fait est toute petite. En même temps on ne peut pas trop s’approcher, on est donc obligés de la voir du bout du jardin.

La ville en elle-même a l’air plutôt agréable, et pour s’y retrouver c’est on ne peut plus simple : en partant du Capitol les rues chiffrées (1, 2, 3, …) croisent les rues lettrées (A, B, C, ...) ; bah oui, après tout, pourquoi s’embêter avec des noms ?

En cherchant, un motel pour la nuit, on tombe sur un Mariott, juste pour rire je demande le prix : 199$ la nuit ! Et quand je demande si ils ont des adresses d’hôtels moins chers on tombe à 150$, le seul qu’ils avaient dans leur liste à moins de 100 dollars était à… 99 ! Bon, on ira ailleurs se trouver un truc abordable .

Après une nuit détestable au Hickory Inn nous allons prendre le petit déj. dans un Starbucks pour avoir un accès internet… manque de chance, il faut payer, pas top, du coup nous nous rabattons sur un McDo, pas gratuit non plus, mais moins cher, on prend ! C'est ce qui m'a permis de publier les deux derniers posts.

Rassasiés et reconnectés, nous prenons la route de Cleveland. Rien de particulier à y voir, mais c'est sur la route, alors autant faire un crochet pour visiter. Nous nous garons (pas loin de l'immeuble du FBI local), et pendant que JC va à la bibliothèque avec son PC pour avoir accès à internet, moi je me ballade à pied dans les rues. C'est une ville administrative, quasiment tous les édifices sont des bâtiments fédéraux dans le cas contraire, ce sont des banques. La ville n'est pas moche du tout, mais je trouve qu'il manque quelque chose, c'est peut-être parce que nous sommes lundi après-midi et que tout le monde est au travail, mais on dirait que la ville vient d'être achevée de construire mais que tous les habitants ne s'y sont pas encore installés. Rien à voir, bien sûr, avec Detroit, mais il manque définitivement quelque chose.

Nous reprenons la route après quelques heures en direction de Pittsburgh. Nous entrons en Pennsylvanie : le changement de décor est brutal. Des champs de maïs à perte de vue, ponctués de quelques fermes çà et là, nous passons à une forêt immense (on n'en sort jamais), vallonnée et luxuriante. Ca rend la route beaucoup plus agréable, surtout avec le soleil qu'il y a, l'ombre des arbres est fortement appréciée. Nous nous arrêtons pour dîner dans un family diner, où on a pour la première fois une réflexion sur le fait qu'on soit étrangers. En effet la serveuse a remarqué notre accent français (comment faire autrement !) et s'étonne qu'on passe nos vacances en Pennsylvanie… Ca a vraiment l'air d'être, pour elle, un coin paumé des US. Comme d'habitude on ressort de là le ventre plein (et on sent qu'il l'est) : faut vraiment une volonté énorme dans ce pays pour manger normalement.

Quelques kilomètres plus tard nous arrivons, à la tombée du jour à Pittsburgh. Et là c'est la surprise, on ne s'attendait vraiment pas à ça, des rues pas toutes parallèles, des immeubles on ne peut plus bizarres, on regarde, on photographie… Soudain on se fait interpeller par deux filles dans la voiture arrêtée au feu à notre gauche.

- Vous venez d'où ?
- De France
- Bonsoir, comment allez vous ?
rires. Celle de notre côté dit :
- Vous occupez pas, elle est mariée.
le feu passe au vert. à sa copine
- Allez, conduit, toi !
au feu rouge, un bloc plus loin, cette fois-ci elles sont à droite
- Vous nous suivez ? On connaît un super endroit où dîner.
- Non désolé on a déjà mangé.
- Dommage…

Nous continuons à tourner dans la ville quand nous voyons un stade, à moitié ouvert, donc donnant sur la ville et se trouvant de l'autre côté de la rivière. Nous allons voir ce qui s'y passe : il y a un match de baseball, les Giants de San Francisco contre les Pirates de Pittsburgh. Nous entrons. Les pirates ont beau être à domicile, ils se font mettre la pâtée (10 – 3), cela ne les empêche pas de tirer un mini feu d'artifice quand ils font un home run. Sympa à voir, en plus avec la ville illuminée dans le fond, ça donne vraiment un effet sympa.

Pour finir la journée et comme il est déjà tard nous montons sur les hauteurs de la ville (du troisième côté du fleuve) pour avoir une vue surplombante et trouver un coin sombre où dormir.

On se réveille vers 9h, c'est un peu raté pour le levage "tôt" (JC pensait se lever vers les 6h !), heureusement qu'il y a une heure de moins à Chicago. Rien de spécial jusqu'à l'arrivée sur Chicago, le voyant de la voiture est toujours allumé, mais on commence à s'y faire, nous rentrons donc dans la ville et faisons d'abord un petit tour en voiture dans le centre. Là rien avoir avec hier : les rues sont vivantes pleines de monde, les immeubles sont hauts, très hauts, le métro aérien (souvenez-vous d'Urgences) circule bruyamment à intervalles réguliers au dessus des rues - spectacle assez impressionnant d'ailleurs. Nous posons ensuite la voiture dans un parking souterrain, il y en a un peu partout et les tarifs sont aussi prohibitifs partout, nous avons donc l'embarras du choix. Nous marchons dans les rues, prenons le "pouls" de la ville et comme il se fait faim, entrons dans un McDo (qu'on a quand même eu du mal à trouver, un comble dans une ville américaine !). Avec mon quarter pounder with cheese - il a fallu que je le prononce trois fois pour être compris - je teste un café glacé, taille moyenne. Résultat je me retrouve avec un verre d'un litre - oh, j'exagère, 946ml (32oz.) - de café glacé ! Heureusement que j'avais soif !

Une fois sortis nous nous rendons dans la grande tour de Chicago, la Sears Tower, qui a longtemps été le plus haut building du monde avant de se faire détrôner de quelques pieds par les tours jumelles de Kuala Lumpur en Malaisie, puis par la tour Taipeï 101. Toujours est-il qu'on a eu une vue magnifique sur Chicago et le lac Michigan. Nous nous sommes ensuite promenés dans les rues et le long de la rivière Chicago (qu'on voit assez souvent dans la série Prison Break). C'est là que nous avons vu des véhicules militaires stationnés dans la rue, assez étrange les soldats étaient assis et discutaient sur un banc. C'est lors que nous avons remarqué au coin de la rue des projecteurs et des caméras. Quelqu'un donne une conférence de presse à l'intérieur d'un building... on n'en saura pas beaucoup plus, à part qu'il s'agit d'un film d'action. Nous sommes également passés par le Millenium Park pour voir le "Bean", une sculpture en forme de haricot géant argenté, réfléchissant tout le paysage alentour.

Nous reprenons enfin la voiture pour avoir un meilleur aperçu de la ville puis reprendre l'autoroute (tellement encombrée qu'on l'a longée pendant un moment dans les rues parallèles).

Au final d'après ce que j'en ai vu, Chicago est une ville très agréable, que ce soit dans le centre dans la banlieue. Je comprends pourquoi Al Capone y a élu résidence .

Ce soir, après une longue attente dans les bouchons pour cause de travaux, nous dormons dans un motel à South Bend. C'est le moins cher qu'on nous a indiqué. Il aurait peut être mieux valu prendre un peu plus cher : la chambre pour deux n'a qu'un lit, la salle de bains est minimaliste et en piteux état, un peu comme le reste de la chambre d'ailleurs. Pour l'anecdote, quand JC a allumé la télé, on a eu la surprise de tomber sur celle laissée par le précédent locataire, la chaîne porno .

Sur ce, nous espérons quand même passer une bonne nuit, enfin pas trop mauvaise quoi ...

Rien de captivant vendredi... hormis un énorme embouteillage qui nous a bien ralenti. Nous nous arrêtons pour dormir dans la voiture vers 22h dans un petit coin de campagne bien tranquille à la sortie de Cambridge. Aujourd'hui debout de bonne heure, bah oui la voiture c'est pratique mais quand même pas super confortable, nous partons en direction de London, où nous faisons le plein, et trouvons - en le cherchant bien - un accès WiFi gratuit à la bibliothèque municipale... en route pour les États !

Il est midi, nous passons le pont entre le Canada et les États-Unis et nous arrivons sur le sol américain, enfin étasunien, y'a plus que la douane à passer. Forcément, en arrivant à la guérite du douanier, celui-ci nous indique de nous ranger sur le côté pour passer à l'immigration. Nous obtempérons et nous dirigeons vers le bureau désigné en prenant soin de laisser cellulaires et clefs de la voiture au douanier. Là on nous remet la traditionnelle fiche d'entrée qui demande qui on est, si on est un terroriste et... l'adresse de notre logement dans le pays. Gros moment d'hésitation, que mettre ? Nous expliquons tout simplement notre cas au douanier, qui nous met une adresse bidon, celle de l'aéroport je crois bien... Bref, nous obtenons notre visa : nos pouvons rester jusqu'au 9 novembre et faire autant d'allers et retour qu'on veut. Il nous suffit donc de payer les 6$ par personne et c'est bon. Comme nous n'avons pas encore de liquide américain, je donne ma Visa... que le douanier n'a jamais réussi à faire fonctionner ! Du coup JC a été retirer à un distributeur à proximité. Bon c'est fait, on s'en va, tout en s'acquittant de 4$ CAN pour le passage du pont.

Nous prenons donc la direction de Detroit, à 5 min de là. Nous nous retrouvons alors dans une sorte de ville fantôme, désertée de ses habitants, où on s'attend presque à voir des boules de paille rouler dans les rues... hormis l'îlot d'immeubles GM qui sort un peu du lot, tout est vieux, sale, délabré... mort. On s'éloigne un peu du centre pour essayer de trouver un coin plus agréable, et c'est de pire en pire, c'en est presque flippant... Jusqu'au moment ou on atteint Grosse Pointe. Dès l'instant où on passe le panneau de la ville le changement est radical ! Tout est verdoyant, les maisons sont splendides, il y a du monde dans les rues... une banlieue chic, mais alors très chic.

On roule quelques miles (bah oui, plus question de kms, on est aux US) quand un voyant s'allume sur le tableau de bort en face de JC. Un sibyllin message annonce "Check engine" ! Pas d'odeur suspecte, pas de bruit bizarre la voiture roule. Nous faisons halte à une station service vérifions qu'il n'y a pas de fuite, que les niveaux sont bons... tout à l'air correct. Nous faisons appel à un employé de la station qui nous dit d'en attendre un autre qui ne devrait plus tarder. Nous attendons. En arrivant la première chose qu'il regarde est le niveau d'huile (que nous avions déjà vérifié). Grand bien lui en a pris puisqu'ils s'est avéré que nous n'en avions quasiment plus ! Deux bidons d'huile dans le moteur plus tard, le fameux voyant est toujours allumé mais le gars nous dit que c'est pas grave, que c'était l'huile le problème et que c'est désormais réglé. Bon, pourquoi pas... en tout cas, quelques kilomètres plus loin, en route vers Chicago, à Kalamazoo exactement, là où nous dormons ce soir, notre voiture roule comme un charme .

Nous avons donc trouvé un motel pas trop cher, de la chaîne Motel 6 (groupe Accor, comme les Formule 1 en France). Nous avons deux grands lits, la télé (avec le cable), y'a que l'eau qui est bizarre : on ouvre le froid et au hasard on a de l'eau froide (normal) ou de l'eau chaude, même pas tiède, franchement chaude... sous la douche, passe encore, c'est pour boire que ça devient plus gênant. Bon, passons, on fera avec. Nous sortons pour dîner dans le family diner d'en face. Le cadre est typiquement américain : les banquettes, le bar... on s'y croirait, ça tombe bien on y est. JC commande un plat de spaghetti, accompagnés de frites (c'est pas plus cher on va pas se priver), de mon côté je prends un steak frit (je ne savait pas ce que ça signifiait alors) et j'ai droit à deux accompagnements, ce sera frites et salade. Sur ce on rentre, on se couche (après avoir écrit ces quelques lignes) et on espère se lever tôt demain pour visiter Chicago.

Ce soir ni en retard, ni manqué. C'était la Russie qui présentait. Le temps de goûter une queue de castor au sirop d'érable et c'est parti pour 25 minutes à s'en prendre plein les yeux. Quelques photos, floues, sont disponibles, ainsi que cette petite vidéo :

Le boulot est fini, place aux vacances.

Comme prévu nous partons, JC et moi, visiter les États-Unis pendant la fin du mois. Contrairement au chemin que nous avions initialement prévu nous pensons maintenant passer aussi par Chicago. Ca rallonge pas tant que ça, et comme nous avons quand même 20 jours devant nous, ça nous laisse le temps de bien visiter.

Le grand départ est prévu pour vendredi, donc après cette date plus trop de nouvelles sur ce blog a priori mais de nombreuses photos inédites à prévoir pour le retour .

Ce soir nous (Kelly, Castor, JC, Dan, Davy et moi) sommes allés chez Louis Fergusson, un professeur québécois de l’université, qui donne aussi des cours en France à l’Ismans. Nous devions parler des stages et de nos CV… au final nous avons bien mangé, bien bu, bien ri aussi, entendu plein d’histoires sur sa carrière (qui est loin, TRÈS loin d’être inintéressante), mais peu abordé le sujet qui nous préoccupait tous. Il nous a simplement dit qu’il verrait avec un de ses cousins qui est chasseur de têtes (d’ingénieurs)…

La soirée était néanmoins très sympas, nous avons tout d’abord discuté des études en général et à l’UQO en particulier, le tout autour d’un apéro, dans son jardin, à l’ombre des pins et à côté de la piscine. Ensuite nous avons attaqué le dîner : une « sis pâtes » délicieusement québécoise accompagnée de ketchups (mot apparemment employé pour dire sauce) très originaux : une sorte de confiture de tomates vertes aux raisins secs, de la moutarde au whisky et d’autres mélanges sucrés ou salés… Nous avons aussi eu droit à une dégustation de sels : de Guérande, d’Hawaii, au citron, etc. Ensuite est venu le plateau de fromage, et là, après trois mois de sevrage c’était le paradis : une bonne quinzaine de fromages différents (et pas de cheddar ou de vache qui rit) que du bon fromage français, et même un québécois, le « riopelle » je crois qui n’a rien à envier à ceux de chez nous . Nous avons terminé à l’intérieur, à cause des maringouins, avec un café et un crumble aux groseilles et aux pêches qui n’avait rien pour déplaire.

Pour une raison inconnue et mystérieuse (qui n’avait rien a voir avec l’alcool ) il s’est mis à flotter, vers le milieu du repas, un atmosphère euphorique qui s’est prolongée jusqu’à la fin de la soirée, ce qui ne l’a rendue que plus agréable…

Alors, quelques nouvelles, après de longues semaines de silence. Le 1er août nous avons déménagé... Comme nous voulons aller aux États Unis pendant une bonne partie d'août, ça ne sert à rien de garder l'appart sur Gatineau. Du coup entre temps on squatte chez Jo et Davy (c'est chez eux qu'il y a le plus de place ).

Au niveau des cours ça touche à sa fin. Il ne nous reste plus qu'un projet à rendre, et un devoir sur table à faire (lundi 6) et ce sera fini. Pour les résultats ça s'annonce plutôt bien, bien que rien ne soit encore définitif.

Le reste du temps se partage entre recherche de stage, beach volley au lac Leamy, ciné, bowling, etc.

Mon ordi étant de plus en plus fébrile je le réserve pour les choses les plus importantes comme trouver un stage ou répondre aux mails ce qui explique le peu de news sur ce blog... Dans un sens c'est mieux ça me donne le temps de lire un peu, j'ai quasiment fini la Maison des Mères, dernier volet de la saga de Dune.

Voilà pour quelques nouvelles, je sais que c'est peu mais il faut que j'en garde un peu pour le retour sinon j'aurai plus rien a raconter...

Hier soir, pendant que les autres sont allés à La Boîte à Chansons avec Flo, j'ai été faire un bowling avec Kelly et JC.

Comme c'est encore la semaine il y a une quille spéciale : elle est rouge et quand elle se retrouve en première position on gagne une partie gratuite si on fait un strike. Cette configuration ne s'est présentée qu'une seule fois au cours de la soirée et c'est bibi qui s'y est collé. Manque de chance je n'en ai eues que neuf... la dixième a vacillé mais n'est point tombée.

En rentrant on s'est regardé The good shepherd (Raisons d'Etat en français) avec Matt Damon et Angelina Jolie. Pas mal mais un peu long (pas loin de 2h45)...

Voilà une soirée tranquille mais très sympa.

Edit : sur demande de JC je précise que c'est lui qui a gagné les deux parties

Pour le plaisir des oreilles un peu de musique québécoise.

On commence avec les Cowboys Fringants et leur Étoile filante :ceux qui étaient au festival d'été de Québec les ont vus sur scène.

On continue avec Mes aieux et leur Dégénération. Spéciale dédicace à Davy.

Aujourd'hui pour la première fois j'ai atteint les 12km en vélo à la salle de sport. Je suis content de moi, d'autant plus qu'à la première séance j'avais atteint péniblement les 10 bornes...

Par ailleurs ce matin à la pesé je faisais 64kg (le geek en moi s'est réjoui, c'est une puissance de 2) de là à voir un rapport entre la première info et celle ci...

Conclusion : c'est la forme !!!

C'est fait, les premières notes sont tombées.

Pour moi ce sera :

• C en évaluation financière
• B+ en recherche action

Pas super original (pas super tout court), mais bon quasiment tout le monde (de fontainebleau) a eu ces notes - y'a que Kelly et Castor qui ont eu B en évaluation financière - et c'est suffisant pour valider les matières...

Bah, finalement on n'aura plus internet chez nous... juste une compensation monétaire... SU-PER !

Un billet super court juste pour dire que je n'ai plus le net à la maison. Du coup avec JC on squatte pas mal chez Castor & co. . Nous serons fixés sur notre sort demain...

En attendant cela explique, en partie, la rareté des derniers billets. L'autre partie c'est mon laptop qui fait des siennes et qui refuse de temps en temps de s'allumer. Enfin ça pourrait être un grand grand poil dans la main...

Ce soir nous (JC, Lili et moi) allons à Ottawa prendre un verre et dîner avec le frère de Lili, qui fait son stage dans le coin.

Nous nous installons à la terrasse du Aulde Dubliner dans le coin du marché by. Nous commandons à boire... puis a manger... et je vois sur la carte une poutine. Comme on est pas dans un fast food je me dis qu'elle doit être bonne ici, je commande !

Quand mon plat arrive c'est plutôt impressionnant, pas par la quantité, mais par le côté peu appétissant de la chose : les frites et le fromage (dit "en grains", on dirait en fait de gros morceaux de Babibel) baignent dans et sous la "sauce brune" (je ne sais vraiment pas comment la qualifier autrement). Au départ je pensais que ça ressemblerait à de la sauce barbecue... eh bien non, ça ressemble plus à une sauce de rôti ou un truc dans le genre. Comme le frère de Lili est arrivé un peu en retard on attend que son plat arrive pour commencer à manger, la sauce chaude a donc le temps de bien faire fondre le fromage et d'imbiber les frites et ce qui au départ formait trois ingrédients ne forme plus qu'un amas sans forme et filant.

La question que tout le monde devrait se poser à ce moment de l'histoire est : "Et alors, quel goût ça a ? Est-ce que c'est bon ?" (je sais ça en fait deux). Je répondrai donc à la première par : je ne sais pas, c'est indescriptible, bizarre doit être le mot juste ; et à la seconde par : oui, c'est pas délicieux, mais ça se laisse manger avec plaisir (étonnant non ?) !