sam 30 juin 2007

I believe I can fly !

30 06 2007

Alors voilà, c'est le grand jour... le jour où je réalise un souhait depuis longtemps désiré... le jour où, pendant un court instant, j'ai volé.

Mais commençons par le commencement, Dan & Flo passent me chercher vers 13h, ils ont déjà pris Chun et nous nous rendons à la carrière Morrison à Wakefield[1] au nord de Gatineau. Nous arrivons, retrouvons les autres qui sont là pour le saut, le ripride[2] ou simplement pour nous encourager. Au départ je ne voulais faire que le saut, puis sur place j’ai été tenté aussi par le ripride. Le temps de s’inscrire, de signer la décharge comme quoi on est conscients qu’on peut être blessé ou tué en pratiquant ces activités, de se faire peser (un peu à la louche) pour le saut et nous gravissons la colline pour nous retrouver en haut du ripride. Nous sommes cinq à le faire : Flo, Dan, Zoé, Chun et moi. En haut, il faut attendre que les sauteurs à l’élastique aient fini, tendre le câble, se préparer… de longues minutes où la pression monte. On peut choisir d’être attaché par le ventre ou dans le dos, histoire d’avoir plus de sensations je choisis le dos. En plus, les autres ne voulant pas passer en premier, c’est moi qui m’y colle. L’un des organisateurs m’appelle, me fait monter sur le promontoire, me donne quelques indications, ouvre la barrière qui se trouve devant moi et c’est parti pour une descente à 80 km/h sur 300 mètres de câble. Ca peut paraitre impressionnant comme ça, mais en fait c’est très tranquille. Un frein stoppe ma progression en bout de course, un zodiac vient me récupérer… c’était sympa, mais je suis presque déçu, je m’attendais à mieux. En tout cas ça met en jambes pour la suite.

Le temps que tout le monde passe, que d’autres personnes qui attendent passent également nous gravissons une nouvelle fois la colline pour aller au saut à l’élastique. Cette fois ci nous sommes sept. En plus de Dan, Chun et moi qui avons fait le ripride, il y a les deux Nico, Pierre dit « coach » et Alexandra. Quand nous sommes arrivés en haut, sur la passerelle, le ciel s’est assombri, la pluie a commencé à tomber… mais pas une petite pluie gentille… c’était LA bonne grosse douche qui ressemblait d’ailleurs plus à de la neige fondue qu’à de la vraie pluie. Enfin, le temps que les trois personnes qui sont devant notre groupe passent, le soleil revenait… on a quand même bien caillé en attendant. On a été classés par ordre de poids, les plus lourds en premier. Avec mes 154 livres je suis en deuxième position, derrière Nico, suivent Dan, Nico, Coach, une québécoise, Alexandra et Chun (129 lbs, lui aura même droit à un autre élastique). Dan, Pierre et Nico évacuent la pression en se disant qu’on n’aurait jamais dû venir, qu’on va tous mourir, etc. Moi je suis plutôt impatient d’aller au bout de la passerelle. Au moment de s’équiper on nous propose plusieurs options : on peut être attaché par les pieds ou par la taille et on a la possibilité de toucher l’eau ou pas. Pour moi ce sera dans l’eau et par les pieds !

Ca y est, les personnes devant nous ont fini de sauter, le soleil est revenu, Nico a fait un magnifique saut de l’ange, un des organisateurs vient me chercher… plus que quelques secondes avant le grand saut. On me fait asseoir sur une chaise, m’attache à l’élastique et patienter quelques instants, juste pour une double vérification des harnais et des mousquetons. Le moment fatidique arrive, on me dit de me placer au bord de la passerelle. La pointe des pieds dans le vide j’entends à peine un rapide décompte et m’élance dans le vide ! Et là, c’est LE moment magique, 3,5 secondes de chute libre pour descendre les 61 mètres qui me séparent du lac. Un mélange de peur, de joie, de qu’est-ce-que-je-fous-là s’empare de moi, c’est alors que je sens une traction sur mes pieds : l’élastique commence à se tendre. Je ralentis tout en douceur tout en me rapprochant de la surface de l’eau… plus que quelques centimètres… j’y suis presque ! Je me sens alors remonter, de plus en plus vite jusqu’à 80% de la hauteur de départ. Lors de la seconde chute, l’élastique n’étant plus droit je pars en vrille, mais au sens propre du terme.Et du coup, presque jusqu’à la fin, je tourne sur moi-même tout en oscillant au bout de l’élastique… je dois avouer que c’est pas la meilleure partie du saut. Je suis maintenant la tête en bas depuis un moment, je vois le bateau s’approcher pour me récupérer, d’en bas il crie la distance qu’il reste avant que je touche l’eau pour que ceux d’en haut ne me noient pas, j’ai alors l’occasion de tremper le bout de mes doigts dans une eau qui doit avoisiner les 30°C. Le bateau me récupère m’emmène sur la rive. J’ai des fourmis dans les mains, ma tête tourne, j’arrive à rejoindre les autres pour voir le saut de Dan et les suivants…

Au final c’est encore mieux que ce que j’avais pu imaginer, je recommence dès que possible et ça me donne encore plus envie de sauter en parachute (comme si c’était possible).

Journée inoubliable[3] !

Notes

[1] Site officiel http://www.bungee.ca

[2] une tyrolienne au dessus du lac

[3] Les premières photos sont dispo sur le blog de Dan en attendant les suivantes et les vidéos… dès que possible !

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