Gros becs

Levage 9h30. Gloumoutage jusqu’à 14h30. Déjeuner. Trouvage sur le net d’un vendeur d’occasions intéressantes vers 15h30. Appelage pour confirmation, ok ça peut être intéressant, mais il faut faire vite, la concession ferme à 16h30 et se trouve au 895 Maloney-Est. Pas de bus, nous y allons en taxi…

16h20. Nous arrivons au Maxi Auto. Le patron nous accueille gentiment et nous présente des véhicules qui ont l’air intéressants. Nous nous tournons vers une Hyundai Accent de 1998, mais elle est un peu chère 2195$ sans les taxes. En négociant, un peu mais pas trop, nous arrivons à 2000$ taxes incluses. Banco, nous la prenons, juste le temps pour moi de retirer de l’argent (et de vider le distributeur !).

Les papiers sont signés, il faut maintenant aller chercher la plaque d’immatriculation. Le seul bureau encore ouvert se trouve à Buckingham (!), et ferme à 20h, nous avons le temps… Le vendeur veut bien nous avancer un peu (c’est sur sa route) et nous dépose à un arrêt de bus. Nous attendons quelques minutes, vérifions les horaires, nous ne savons pas trop si le bus vient de passer ou va bientôt arriver (non seulement nous ne savons pas où nous sommes exactement, mais en plus, sur les horaires, seuls certains arrêts sont notés). JC repère une vieille dame, lisant un bouquin dans son jardin et décide de lui demander ce qu’il en est. Très gentiment elle nous dit qu’il vient de passer, qu’elle nous aurait bien emmenés, mais qu’il est un peu tard là. Elle nous raconte qu’elle vient de Suisse, nous parle de son fils et finalement nous dit que le stop devrait bien marcher (enfin rouler !). Sitôt dit, sitôt fait, nous essayons d’arrêter les véhicules à la « Pékin Express ». Au bout de 10-15 minutes, n’ayant toujours rien trouvé, nous la voyons prendre sa voiture, elle klaxonne et nous fait signe de monter. Elle veut bien nous avancer jusqu’au début de Buckingham.

Une fois arrivés, nous la remercions chaleureusement pour s’être dérangée et nous avoir accompagnés jusque là. Et c’est reparti pour le stop – toujours aussi infructueux – jusqu'à ce qu’on tombe sur un arrêt de bus… et qu’on en voie un arriver ! Ni une, ni deux nous le prenons et demandons au chauffeur s'il peut nous arrêter au niveau de l‘agence d’immatriculation des véhicules. Manque de chance, il ne sait pas où elle se trouve. À l’arrêt suivant une dame monte, nous en profitons pour lui poser la même question. Elle nous indique alors où descendre. Sur le chemin, nous passons devant une église avec une statue de Jésus qui vaut le détour. Enfin nous arrivons au bout de la rue, à l’endroit indiqué, mais tout ce qui peut ressembler à un édifice officiel semble fermé. Il est pourtant 19h passé de quelques minutes et le bureau n’est censé fermer qu’à 20h. Nous demandons à un passant, qui nous indique précisément l’endroit, encore ouvert (ouf !), faisons la queue et obtenons notre plaque d’immatriculation !

Quand nous ressortons, le dernier bus est passé dix minutes plus tôt et le prochain est dans trois heures. Du coup rebelote pour le taxi, jusqu’au garage Maxi Auto. Sur place nous mettons la plaque sur notre char, en dévissant puis revissant les fixations de la plaque à la main (ben non, on n’avait pas de tournevis, c’aurait été trop simple). Nous entrons dans la voiture et démarrons. Bien sûr, le réservoir était quasiment vide et nous allons donc faire le plein à station service la plus proche. Après s’être garés du mauvais côté de la pompe (forcément) nous allons pouvoir faire le plein, encore faut-il savoir comment ouvrir la trappe menant au bouchon d’essence. En l’occurrence, nous, on sait pas ! Nous demandons donc au pompiste qui nous indique une petite manette à actionner en bas à gauche du siège conducteur. Nous nous exécutons… le problème c’est que de nombreux hivers sont passés et que ledit levier est grippé. Le pompiste nous demande de déplacer la voiture, une queue commençant à se former. Nous allons ensuite chercher un tournevis pour essayer de débloquer le mécanisme. Nous y parvenons au bout d’une dizaine de minutes, soulagés ! Nous pouvons enfin faire le plein et rentrer chez nous (sans se perdre ! – ou presque) en faisant un petit crochet par le boulevard Mont-Bleu, faire un petit coucou (et quelques parties de tarot).